etre, ou ne pas etre...

Publié le par Even

Comme d'habitude, je t'entends arriver bien avant que tu ne peux l'imaginer. Je reconnaitrai toujours ta facon de conduire... Mais bon, pas d'urgence. Je ne suis pas du genre a t'attendre au pied de la porte, tel un bon toutou, la langue pendante.

J'ai encore passe la journee a fureter au milieu de tes affaires, fouillant les moinds recoin de ton univers. Et pourtant je ne cherches rien de nouveau. Au contraire ! Je fais le tour de ce que je connais deja. Je traverse ta vie a travers tes eparpillements. Pour me rassurer, retrouver a chaque fois ton odeur. Image sensorielle de tes emotions. Craintes, joies, pleurs ou plaisirs, tout ceci je le sens sur vetements jetes sur ton lit. Autant d'empreintes sur fond de tissu tombes de ta vie.

Tu te gares, j'ouvres un oeil. Tu ouvres la porte, je m'extirpe des meandres de la couette. Tu refermes derriere toi d'un revers du pied, je glisse hors du lit. Les bras charges, tu zigzagues jusque dans la cuisine. Et je me glisses entre tes pattes, tricotant prestement entre tes chaussons. Evidement, et comme a chaque fois, tu m'ignores, me tournes le dos... Volontairement. malgre tout, je vois se tourner vers moi un regard aguicheur du coin de l'oeil, un sourire moqueur a la commissure de tes levres lorsque je sussurre ton prenom. Mais tu es trop lasse pour l'instant. Tu me dis que tu vas te doucher, et que je ne peux troubler ton intimite. Alors pourquoi laisser la porte de la salle de bain entr-ouverte ? Tu te joues de moi, encore. Et derriere ma pseudo autonomie, je ne pourrais jamais me passer de toi ! de ca ! De ces moments voles qui feront a jamais de toi ma maitresse.

Tu as enfile une nouvelle peau. Fini le tailleur stricte, la jupe courte, les bas de soie et les talons qui te hisse au sommet de ton monde, en haut de ta chaine alimentaire, veritable predateur humain. Mais tu es ici a la maison. Nature. Tu es toi comme moi seul te connais. Un jogging confortable, un t-shirt trop grand, trophee gagne a je-ne-sais quel homme (je pretendrais n'en avoir que faire et ne pas etre jaloux). Maintenant posee dans le canape, tu me cherches, tu m'appelles. A mon tour de jouer les ames desabusees ! Je te fais languir... m'echappant a ton regard. Et au moment ou tu vas abandonner l'idee de m'avoir pres de toi, je surgis de la ou tu ne t'attends pas ! J'adore, cette expression de surprise juste avant de sentir la caresse de tes yeux.

Et la commence notre balet amoureux. Je me love dans ton cou, generant une multitude de frissons a mon passge. Tu fermes les yeux et soupires. Feignant la non-chalance, je m'eloigne de toi. La reaction ne se fait pas attendre. Tu connais aussi bien que moi les regles de ce jeu. Un frottement de doigt, une bise en guise d'appel et je me retourne, les yeux remplis d'excitation ! Je me rapproche tout en fuyant tes mains. Leur emprise sur moi me ferait capituler bien trop tot. Je me faufile jusqu'a toi, blotissant ma tete dans le creux de ton aisselle. J'ai toujours ete attire, fascine, hypnotise par l'odeur de ta peau, savant melange "sucre-sale" de ton parfum et de ton corps. Il n'existe pas pour moi de breuvage plus enivrant. Et je te le fais bien savoir ! Le sourire que je porte et mes yeux flamboyants t'expriment aussi clairement que des mots que je te suis definitevement acquis. Ta main delicate glisse le long de mon echine. J'avance a pas feutres, appat de velours, jusqu'a prendre possesion de ton corps. Lentement, commencant par ton ventre, je m'installe. Apparement, tu apprecies !

Ce sont maitenant deux mains qui s'occupent de moi. Une me flattant la nuque, l'autre effleurant mon dos jusq'au bas de mes reins. Je m'allonges pour conquerir tes seins. Ma tete se clae, victorieuse, entre ces collines de douceur que tu as laissees libres sous le tissu. Encore une fois, mon odorat me prouve que tu aimes. Je sens litteralement ton amour transpirer des pores de ta peau. Alors lentement je glisse le long de ton ventre. Je te sens bouillir au fur et a mesure que je serpente le long de ton corps. Tes mains s'abandonnent sur moi. Tu n'es plus vraiment ici, pas encore la-haut.

Enfin je m'etends entre tes jambes. Et tu jouis de la chaleur de mon corps sur le tien, avant de t'endormir, sereine. Je prendrai soin de ton repos.



Des fois, je me demande pourquoi je ne suis qu'un chat...
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O
Eh bien, voilà qui est enivrant, intrigant... A la fin de la lecture, je me sens flotter.
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E
<br /> <br /> Alors c'est que j'ai atteinds mon but !  : )<br /> <br /> <br /> Merci, Oceane, et continuez a flotter, je vous en prie, c'est comme ca que l'on decouvre de nouveaux monde !<br /> <br /> <br /> <br />
W
<br /> Vos mots glissent, et l'esprit se rafraichit face à cette chaleur d'été.<br /> <br /> MERCI<br /> <br /> <br />
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